Une rencontre en musique.

Je commence vraiment à trouver le temps long dans ce nouveau pensionnat. J’ai déjà exploré la quasi-totalité du bâtiment et les jardins m’ennuie à mourir, depuis que je suis là j’ai dut passer au moins 5heures, allongée dans l’herbe, à observer les nuages. Enfin voilà, je traine dans le pensionnat comme une âme en
peine depuis ce matin.
Derrière les grands carreaux des fenêtres sombres, c’est
le crépuscule et la douce lumière du soleil couchant teinte les murs d’une
drôle de couleur orangé. Joli tableau mais je n'y prête pas vraiment attention.
Et dire que je m'étais habillé comme une gentille petite écolière aujourd'hui pour paraître un peu "rigolote", mais personne ne m'a fait de remarque là-dessus pour le moment, à vrai dire à part deux araignées et une mouche je n'est pas croisé grand monde. Cette sensation de solitude commence vraiment à peser lourd, même Tao n'est pas venue me voir aujourd'hui.Il me manque mon petit chat . . .J'espère qu'il viendra me voir bientôt.
En marchant dans les couloirs, je croise un miroir et ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil à mon reflet. Mis à part la coiffure on dirais une parfaite lycéenne japonaise. Jupe plisser noir, chemisier gris et nœud en sois, j'ai même des grandes chaussettes qui monte au dessus du genoux ! Toute la petite panoplie, mais cela ne m'amuse plus. Je lâche un gros soupire.
Je m'apprêtais à rebrousser chemin, quand une mélodie me parvint. De la guitare ? Joyeuse de trouver enfin quelqu'un dans ce pensionnat, je m'avance d'un pas joyeux dans le couloirs pour trouver la pièce où se trouve mon mystérieux guitariste. Et c'est ainsi que je me retrouve devant la chambre portant le numéro16.
C'est bête, mais à ce moment là je me sens vraiment ridicule. Je ne vais quand même pas rentrer comme sa dans la chambre de quelqu'un. . . Et voilà se recommence ! Ma timidité reviens au galop, j'avale péniblement ma salive et toque une fois à la porte tout doucement. La musique à dut couvrir le bruit, car même après quelques instants personnes ne vient m'ouvrir. Alors prenant mon courage à deux mains, je me mis à frapper plus fort à la porte en espérant que quelqu'un m'ouvre cette fois-ci.

Invité

Après avoir fais plusieur heures de voyage pour enfin arriver au lycée, je m'étais dirigé vers l'internat pour prendre possession de ma chambre que je devrai partager avec deux autres personnes. J'avais posé la porte de l'internat et un long couloir apparu devant mes yeux. Les chambres les proches de la porte étaient toutes prises. Au fur et à mesure que j'avançais, je ne voyais que des chambres dont la porte étaient fermées et dont quelques bruits de vie en sortaient. Des discutions, de la musique divers et variée, des bruits de petites bagarres amicales entre co-loc,... Je priais intérieurement pour que les murs soient assez épais pour atténuer le bruit environnent. Et finalement, il y avait la chambre 16 qui avait la porte ouverte avec un trousseau de trois clé identique accrochées, dont une des clés était dans la serrure. J'avais pris le trousseau et fermé la porte derrière moi. La première chose que j'avais faîtes était de m'assoir sur le lit et de passer mes mains sur mon visage après avoir posé mes affaires par terre. Quelques minutes passèrent ainsi assis à me remémorer les raisons de ma venu ici.

"-Bon, il faut que je défasse mes affaires moi."

Sur ces mots, je m'étais levé et avais commencé à ranger mes affaires. Les vêtements et sous-vêtements dans l'étagère du haut de mon armoire, les affaires scolaires dans l'étagère du milieu et le sac d'internat, tout en bas du meuble. Le matériel de tir à l'arc s'était retrouvé sur l'armoire... pour éviter que quelqu'un y touche. En général, les gens ne pensent pas à regarder en hauteur dans une chambre (niark niark). Une fois toutes mes affires bien rangées et bien ordonnées et mon lit fait, je m'étais assis sur le lit avec ma guitar dans les mains. J'avais testé l'acoustique de la pièce et le son de l'instrument étouffait les bruits venant des autres chambres. Heureux, un petit sourir s'était dessiné sur mes lèvres et je m'étais mis à jouer "Still Loving You" du groupe Scorpion. Après la phase d'intruduction, je m'étais doucement mis à chanter les paroles de la chanson... jusqu'à se que j'entende frapper à la porte. Comme je n'avais pas fermé à clé, j'avais dis de façon à ce que la personne entende:

"-Entrez, avais-je dis sur un ton assez amical (c'est pas dès le début qu'il faut se faire des ennemis)."

La réponse ne se fit pas attendre, une voix masculine m’autorisa à entrer. J’ouvris la porte est passa la tête dans la chambre. Elle ressemble à deux gouttes d'eau à la mienne : une grande fenêtre, des lits, quelques étagères. La chambre respire le frais, la température est très agréable, les lits sont impeccables et la lumière tamisée du crépuscule rend la pièce très charmante. Il n’y a aucun poster, ni même de tapis ou d’autres objets de décorations. De plus il y a une valise au pied du lit. Il vient de s’installer ? J’ai tout d’un coup l’impression de gêner. Je fis un pas timide dans la chambre et lance un regard gênée au jeune homme assit sur le lit. Il est là immobile, plutôt grand mais pas trop musclés. Les yeux bleus, les cheveux bruns, avec sa guitare. Son regard profond me laissa sans voie. Pas que c’est un regard froid mais . . . Il est inexpressif. Je referme doucement la porte et avale ma salive avant de lui demander d’une petite voix :

-Tu viens de t’installer ? Tu veux peut être que je repasse plus tard. . .

Pendant un moment je me suis demander si les bruits de chahut n’avais pas couvert mes paroles. Qu’est ce qu’ils peuvent être bruyants ! Tu m’étonnes qu’aucun esprits ne passe par ici, même moi j’ai du mal à supporter autant de bruits ! Je me mis à m’entortiller les doigts, gênée. Je déteste ce genre de situation, c’est tellement idiot de se retrouver là, sans rien dire et en plus d’avoir l’impression de déranger. Je baisse les yeux vers mes grandes chaussettes noir et m’aperçoit que je me balader, depuis ce matin, sans chaussures dans le pensionnat. Nan mais qu’elle idiote ! Qu’est-ce qu’il va en penser ? J’ai toujours eu l’habitude de me promener pieds nus ou en chaussettes chez moi, mais certaines personnes trouves ça bizarre. Je me mis à rougir bêtement, le silence devenait vraiment gênant. J’espère juste qu’il n’est pas en train de me dévisager ou de se moquer de moi. Je ne suis pas vraiment timide, mais je commence rarement une conversation. Raaa . . . J’aurais peut être mieux fait de rester dans ma chambre à attendre Tao ou d’autres fantômes. . . Mêmes avec eux, je me sens plus à l’aise qu’en ce moment.

Invité

Juste après avoir invité la personne à entrer, une jeune fille d'environs 15/16 ans était entrée dans ma chambre et avait refermée la porte derrière elle. Cette fille aux cheveux rose et aux yeux bleu n'était pas très grande et avait la peau très clair. Vu comment elle se tenait et à son regard, elle devait être assez timide et il y avait quelque chose bizarre chez elle. Quelque chose émanait d'elle mais je ne savais pas quoi. La seule chose dont j'étais sûr c'est que je sentais de la gêne et un peu de peur en elle. Elle devait penser qu'elle me gênait. Et ma théorie s'était confirmée quelques secondes après:

"-Tu viens de t’installer ? Tu veux peut être que je repasse plus tard. . ."

Pendant quelques secondes qui semblaient interminable, je l'avais observé et analysé plus en profondeur. Ma première impression fut qu'elle ne devait pas être méchante, juste un peu perdue. Elle avait baissée timidement la tête, chose qui me surpris, et fixait ses pieds. Effectivement... elle n'avait pas de chaussure et était en chaussette. Celà voulait dire qu'elle aimait être à l'aise et peut-être qu'elle considérait cette internat comme une seconde maison. Son visage avait commençait à montrer quelques signes de rougeur. Visiblement, je devais l'intimider avec mon regard habituellement inexpressif et elle devait se sentir bête d'être ainsi devant moi, ne sachant quoi me dire d'autre. Doucement, je m'étais levé en posant soigneusement ma guitare sur mon lit et je m'étais approché d'elle, toujours en douceur. Je prenais bien soin de ne pas la regarder dans les yeux pour qu'elle se sente moins intimidé et une fois près d'elle, je lui avais tendu la main en disant sur un ton amical:

"-Tu ne me dérange pas du tout. Je m'appelle Kiba Mamoru et toi?

Pour qu'elle se sente plus à son aise, je souriais et avais pris un air décontracté. Mais en étant proche d'elle, je sentais cette "chose" qui émanait d'elle plus fortement que lorsque j'étais sur le lit. A ce moment là, j'avais tourné la tête par-dessus mon épaule gauche et "la" sentait dans la pièce, derrière moi. Si "elle" devait être là, c'était pas pour rien. Mais je repris mes esprits et lui fis un petit sourir pour m'excuser d'avoir détourné le regard de façon aussi impolie.

Au bout de quelques instants qui me parurent durer une éternité, le garçon se leva enfin et s’avança vers moi lentement. Il me tendit la main et se présenta sous le nom de Kiba Mamo . . . Mamo quoi ? Houlala j’ai déjà oublié, il faut dire que les noms de famille n’ont pas d’importance pour moi. Je voulus me présenter à mon tour, mais une étrange sensation me parcourut la colonne vertébrale, comme si un vent glacé avait tout d’un coup traversé la pièce. Kiba regarda par-dessus son épaule, je fis de même histoire de vérifier si la fenêtre n’était pas ouverte. Non, elle était bien fermée. .
Alors serait-il possible que . . . ? Une lueur d’amusement s’alluma au fond de ma prunelle, oui ça serait tout à fait possible ! Le jeune homme se retourna vers moi et me sourit, confus peut- être. Moi je regardais toujours derrière lui, un peu bêtement. Je ne voyais toujours rien, mais . . . Je pouvais sentir une présence. D’un air inquiet, je me décalais un peu sur la droite pour jeter un coup d’œil sur le côté mais rien. C’est toujours pareil au début c’est un mystère, mais après si ça se trouve je pourrais peut être voir une silhouette, enfin un peu comme Tao. Il y a un esprit ici c’est sûr et si je . . .
Ce n’est qu’à ce moment que je me rends compte que j’ai vraiment l’air ridicule, à moitié penchée en avant, et scrutant la pièce avec un air un peu . . . bizarre. Je me redresse d’un coup, confuse, et sourit gênée à Kiba.

-Euh . . . Excuse- moi, je . . . Enfin oublie ! Je m’appelle Léa, enchantée !

Alors là, pour se mettre dans des situations comme celle-là je suis vraiment la meilleure ! Nan mais quelle idiote j’vous jure, y’a des jours où j’aimerais être aussi petite qu’une souris pour pouvoir me faufiler dans un trou ! Je me mis à regarder bêtement mes pieds, un peu comme une gamine prise en flag quand elle vient de faire une bêtise.

Invité

*Attends… Que vient-elle de faire ? Elle… Elle peut « la » sentir ? Bien que je ne puisse pas les voir, ni leurs parler, j’arrive à les sentir. Apparement, elle aussi.*

Le fait que quelqu’un d’autre puisse « la » sentir me fit bizarre. Jusque là, personne ne les sentait et on me prenait pour fou si j’en parlais. Cela m’avait rappelé l’époque où je l’avais rencontré pour la première fois… cette « fille ». Je ne saurai dire qui c’est, ni comment elle est mais il y a une seule chose que je peux affirmer : elle me veut du bien et que c’est une fille d’environ 16/17 ans. La fois première fois que je l’ais rencontré, c’était une moment où j’étais seul en forêt. Ceux de mon école s’en étaient prit à moi car j’étais toujours à l’écart et solitaire. J’étais en train de pleurer au pied d’un sapin, couvert de bleu et de plaie, quand soudain… « Elle » était apparue d’entre les arbres, telle une elfe venue aider un malheureux promeneur perdu. Une légère brise était venu me caresser tendrement la joue. L’esprit s’était approché lentement de moi, comme pour ne pas m’éffrayer puis, « elle » s’était assise à coté de moi. Je me rappele encore de sa douce fraîcheur apaisante, sa tête posée contre mon épaule. C’est depuis ce moment qu’ « elle » vient me réconforter à chaque fois que je me sens mal. Je n’avais que 15 ans à notre première rencontre. « Elle » s’est approchée de nous et avait posée son regard sur Léa. La jeune arrivante avait à peine commencée à se présenter. Je ne savais ni se qu’ « elle » faisait, ni pourquoi « elle » le faisait cela mais une chose était sûr, quelque chose l’intrigait chez Léa. Et « elle » n’était pas la seule.

« -Tu peux la sentir , avais-je demandé un peu trop directement à ma nouvelle camarade. »

Après m’être excusée j’avais, encore une fois, baissé la tête vers mes pieds. Le silence s’installa de nouveau. Kiba perdu dans ses pensées ne dit pas un mot, je déglutis péniblement, allait-il encore me dévisager avec son regard inexpressifs ou . . .

« -Tu peux la sentir. »

Sur le coup je tressaillis, complètement déstabilisée par ce ton directe que je voyais un peu comme accusateur, je fis un pas en arrière et regarda Kiba avec peur. Le jeune homme se tenait là, droit, je le voyais maintenant plus comme une menace que comme un futur ami. Oui, je le ou la sentais, mais lui aussi ? Sois c’est une blague sois il . . . Gênée, paniquée ou effrayée, je ne sais pas exactement mais une chose est sûre : je n’est qu’une seule envie c’est de partir d’ici en courant ! Oui mais voilà une chose m’en empêche : et si il disait vrai ? Si lui aussi il pouvait les sentir ? Je ne sais pas trop quoi penser, silencieuse j’ai les jambes en compote. J’ai tellement était insulter et montrer du doigt à cause de ça que sur le coup je ne sais pas quoi faire ni quoi répondre. Je suis ridicule, mais sur le moment je décide de jouer la fille naïve. Avec une petite voie et avec un petit sourir je lui demande :

« La sentir ? Mais de quoi tu parles ? »

Pourtant, je sentais bien une présence toute proche de Kiba, un peu comme si il ou elle se tenait derrière lui, et puis j’ai aussi cette étrange impression que quelque chose me fixe. J’ai l’impression d’être transpercé par un regard. Bizarre . . . Je ne pus m’empêcher de regarder attentivement par-dessus son épaule.

Invité

A peine la phrase était sortit de ma bouche que Léa avait fait un pas en arrière et avait visiblement prit peur. C'est pour cette raison que les gens me trouve bizarre. Je peux sortir ce genre de chose de façon tellement direct que les gens croyent que je les accuse presque d'être ce qu'ils sont. Pourtant j'en étais parsuadé qu'elle l'avait senti. Elle regardait exactement où "elle" était. Je savais que je rêvais pas. Après avoir repris mes esprits, elle avait dit:

« La sentir ? Mais de quoi tu parles ? »

Je le savais qu'elle niait, c'était évidant. En plus, elle continuait de regarder dans "sa" direction. "Elle" était passée à coté de moi en posant sa main sur mon épaule. L'esprit s'était arrêté devant la jeune étudiante et l'observait plus attentivement. Comme si "elle" voulait mieux l'examiner pour être plus sûr que Léa sentait bien sa présence. J'avais articulé sur un ton un peu plus amical:

"- Attends... ca se voit que tu peux la sentir. Tu regardais vers "elle"."

Dans son regard, j'avais lu du doute mais aussi de la peur. Pourquoi avait-elle peur de moi? C'était la première question qui m'étais venu à l'idée avant d'être submergé par d'autres. Mon cerveau était en pleine ébulition. Je m'étais radouci et pris un air et une position plus détendu. Et pour m'excuser d'avoir été aussi effrayant, j'avais pris un air désolé.

*Elle simule ou elle "la" sens vraiment? Attends, si elle a fait ça: soit elle simule et c'est pas marrant, soit elle ne s'en rends pas compte et elle va croire que je suis bizarre, ou elle nie tout en bloque parce que tout le monde la croit bizarre et c'est chiant. Mieux vaut que je la joue franc jeux sinon, je ne saurai rien. Mais n'y allons pas trop franchement sinon elle risque de se fermer encore plus*